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érigea des batteries un peu au-dessous du fort Érié, et se mit à tirer sur le camp de Blackrock. Une bombe ayant éclaté sur un des magasins où se trouvait de la poudre, le fit sauter ; mais nous n’éprouvâmes aucun autre dommage, et pas un seul homme ne périt par cet accident.

Niagara, dont la garnison avait été considérablement renforcée, eut de nouveau le 25 octobre à essuyer le feu du fort George. Ces deux forts sont situés presque vis-à-vis l’un de l’autre à l’entrée du Niagara. L’ennemi, depuis le lever du soleil jusqu’à la nuit, envoya plus de trois mille boulets rouges et plus de deux cents bombes. Plusieurs des bâtiments du fort furent en feu à différentes reprises ; mais, grâce à l’infatigable activité du major d’artillerie Armistead, chaque fois on arrêta les progrès de l’incendie. Le colonel M’Feeley, commandant de Niagara, fit à son tour jouer ses batteries ; plusieurs maisons sur la rive anglaise furent brûlées, une goélette ennemie fut coulée, et l’une des batteries du fort George éprouva de tels dommages que pendant un assez long-temps elle cessa complètement de tirer. Nous n’eûmes dans ce bombardement que quatre hommes tués et quelques autres,