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quelles nous perdîmes une vingtaine d’hommes ; enfin la saison des gelées étant arrivée, nos gens furent obligés de revenir sur leurs pas ; mais bien qu’ils eussent beaucoup à souffrir, et que, suivant l’expression du général, la plupart d’entr’eux fussent sans souliers et sans habits, pas un ne proféra le moindre murmure : contraste frappant avec ce que nous avons raconté de la première expédition ; et preuve que les volontaires et les miliciens, lorsqu’ils ont passé quelque, temps sous les armes, peuvent devenir de fort bonnes troupes.

Nous n’avons pas encore parlé de la mémorable défense que fit le fort Harrison, et nous croyons devoir entrer dans quelques détails à cet égard. Ce fort, qui était construit presqu’entièrement en bois, et qui, par le mauvais état où il se trouvait, était depuis quelque temps considéré comme ne pouvant résister à la moindre attaque, fut entouré dans les premiers jours de septembre par une multitude de Sauvages qui ne s’étaient pas encore déclarés contre nous… Le 5 septembre deux de nos hommes furent tués tout près du fort, et le lendemain trente à quarante Indiens de Prophet’s-town se présentèrent avec un pavillon blanc sous prétexte de