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ressemblait à un arsenal. Enfin telle était l’activité, qu’on vit en un seul jour des compagnies entières levées, armées, équipées, et prêtes le lendemain à entrer en campagne. L’admiration produite par un si noble dévouement est d’autant plus pure que ceux qui le montraient n’étaient excités par aucun danger imminent ; car, à l’exception de quelques habitations isolées et situées à l’extrême frontière, qui avaient à redouter les irruptions des Indiens, toutes les autres parties des états occidentaux étaient déjà si peuplées que l’ennemi ne pouvait y faire aucun progrès. L’amour seul de la patrie inspirait cette généreuse émulation ; c’était lui qui, échauffant le cœur de nos citoyens, les faisait frémir d’indignation à l’idée de la défaite de leurs frères, et de l’occupation par l’ennemi d’une partie du territoire. En un mot, l’esprit militaire qui se déployait de toutes parts, montrait un peuple libre sous le point de vue le plus noble et le plus imposant.

Louisville et Newport avaient été désignées comme rendez-vous des troupes qui devaient renforcer le général Hull : après la capitulation de ce général, les volontaires se présentèrent en foule dans ces deux villes, et l’on fut forcé