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glais en avait reçu ; mais on doit dire à l’honneur du commodore Broock et de ses officiers, qu’ils changèrent de conduite aussitôt qu’ils surent avec quelle humanité le capitaine Endicot et son équipage avaient toujours traité leurs prisonniers. Un trait surtout doit être rapporté : Sur une des prises du Dauphin se trouvait une vieille femme, qui avait à bord toute sa propriété montant à 800 dollars ; elle poussait les hauts cris, et déplorait amèrement son malheur de se trouver ainsi, dans un âge avancé, dépouillée de tout ce qu’elle possédait ; mais ce fait ne fut pas plus tôt connu des matelots que spontanément ils déclarèrent qu’ils renonçaient à tous leurs droits sur ce qui lui appartenait. Cette bonne femme fut tellement reconnaissante de cet acte de générosité, qu’à son arrivée aux États-Unis elle le fit publier dans tous les journaux.

C’est ainsi que l’Angleterre apprit que les corsaires américains étaient différents de ceux des autres nations ; qu’ils étaient soumis aux mêmes règles que les vaisseaux de l’état ; qu’enfin ce n’était pas la cupidité seule qui présidait à leur armement ; mais qu’ils devaient être considérés comme un de nos principaux moyens d’attaque, en servant à blesser