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MIME II
LENO

Domo me eripuit, verberavit, me invito abduxit meam,
Homini misero plus quingentos colaphos infregit mihi.

Térence, Adelphes, vers 199-200.
BATTAROS.

Citoyens, vous n’êtes pas ici juges de notre naissance ni de notre réputation. Si Thalès que voici possède un vaisseau qui vaut cinq talents, et si je n’ai, moi, que mon pauvre pain[1], il ne l’emportera pas en justice sur Battaros, après l’avoir maltraité[2]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

… Sans doute, quand je suis venu[3] jadis d’Aké, je n’apportais pas de froment, et je n’ai

  1. Mon pauvre pain. Κοὐδέ est inadmissible. Nous suivons le texte de Buecheler : ἐγὼ δ’ ἐμοὺς ἄρτους.
  2. Après l’avoir maltraité. Suivent 10 vers qu’il est presque impossible de restituer. Les suppléments proposés par Crusius ne s’accordent plus avec les lectures de Blass. Battaros, si grossier qu’on le suppose, ne peut être assez maladroit pour déclarer aux juges « qu’il les enverra promener » ou « qu’il les plantera là », ὑμέας κλαῦσαι λέγων. La répétition de καὶ οὐ ζ]ῶμεν serait bien lourde ; enfin nous comprenons fort mal ce que le leno dit d’Aristophon, de Mennès et de Philisteus.
  3. Quand je suis venu… Nous suivons encore ici la lecture de Blass :

    κεἰ μὴ τὸ πρῶτο]ν ἐξ Ἄκης ἐ[λήλουθ]α
    … κἤστησα κ. τ. λ.