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9. Les Gérénies. C’est la fête des morts. On s’est demandé quel était le héros qui aurait porté le nom de Γέρην ou Γερήνιος. Crusius fait observer que Nestor porte le nom de Γερήνιος et qu’il y avait à Cos un γένος des Nestorides. Strabon (p. 360) signale d’autre part un sanctuaire d’Asklépios de Trikka dans la ville de Gérénia. Ces rapprochements ont leur intérêt, mais on n’en peut tirer que de simples conjectures.

Mime VI

1. Bonnes à chômer. Le texte grec est encore plus énergique dans sa concision.

2. Baubon. C’est la σκυτίνη ἐπικουρία dont parle Aristophane (Lysistrata, vers 110). Cf. notre introduction.

3. Oh, les femmes ! Koritto ne prend pas les femmes à témoin, et γυναῖκες n’est pas un vocatif tel que θεοί. C’est plutôt un cri d’indignation provoqué par l’indiscrétion des femmes.

4. Cette Nossis… Crusius fait de Νοσσίδι χρῆσθαι une phrase exclamative : « le prêter à Nossis ! » et sépare ainsi les mots suivants : τῇ μή, δοκέω… Δοκέω affaiblit la pensée et μή ne se justifie pas. Nous prenons avec Weil Μηδόκεω pour un nom propre.

5. Adrastée. « L’Inévitable » : c’est un autre nom de Némésis.