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BITINNA.

Dépouille-le, te dis-je ! (À Gastron) Il faut t’apprendre que tu es un vil esclave et que tu m’as coûté trois mines. Maudit soit le jour où je t’ai fait entrer dans cette maison ! Pyrrhias, gare les coups ! Je vois que tu muses au lieu de l’attacher ; attache-lui fortement les deux coudes ensemble, serre-lui les membres à les lui scier.

GASTRON.

Bitinna, passe-moi cette faute. Je suis homme, j’ai péché : mais si tu me reprends en faute, fais-moi marquer.

BITINNA.

Garde tes grimaces[1] pour Amphytaia : ne fais pas le caressant avec moi, puisque vous vous vautrez ensemble et que je ne suis à tes yeux qu’un chiffon !

PYRRHIAS.

Tiens, je te l’ai bien lié.

BITINNA.

Prends garde qu’il ne s’échappe. Conduis-le

  1. Garde tes grimaces… Le bel esclave implore sans doute sa maîtresse du regard et fait appel à toutes ses séductions.