LIVRE HUITIÈME.
URANIE.
I. On dit que les choses se passèrent de la sorte. Voici maintenant quels sont les peuples qui composaient l’année navale. Les Athéniens fournirent cent vingt-sept vaisseaux, montés en partie par eux, et en partie par les Platéens, dont le courage et le zèle suppléaient à leur peu d’expérience sur mer. Les Corinthiens en donnèrent quarante, et les Mégariens vingt. Les Chalcidiens en armèrent vingt, que les Athéniens leur avaient prêtés. Les Éginètes en donnèrent dix-huit, les Sicyoniens douze, les Lacédémoniens dix, les Épidauriens huit, les Érétriens sept, les Trézéniens cinq, les Styréens deux, et les habitants de l’île de Céos deux, avec deux vaisseaux à cinquante rames, et les Locriens-Opuntiens envoyèrent en outre au secours des alliés sept vaisseaux à cinquante rames.
II. Tels étaient les peuples qui se rendirent à l’Artémisium, et le nombre des vaisseaux que chacun d’eux fournit. Ils montaient en tout à deux cent soixante-onze, sans compter les vaisseaux à cinquante rames. Les Spartiates nommèrent Eurybiades, fils d’Euryclides, commandant en chef de toute la flotte. Car les alliés avaient déclaré qu’ils