Page:Hérodote - Histoire, trad. Larcher, tome 2, 1850.djvu/175

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
176
HISTOIRE D’HÉRODOTE.

penser. Quoi qu’il en soit, Xerxès s’étant déterminé à faire la guerre aux Grecs, Démarate, qui était à Suses, et qui fut informé de ses desseins, voulut en faire part aux Lacédémoniens. Mais comme les moyens lui manquaient, parce qu’il était à craindre qu’on le découvrît, il imagina cet artifice. Il prit des tablettes doubles, en ratissa la cire, et écrivit ensuite sur le bois de ces tablettes les projets du roi. Après cela, il couvrit de cire les lettres, afin que ces tablettes n’étant point écrites, il ne pût arriver au porteur rien de fâcheux de la part de ceux qui gardaient les passages. L’envoyé de Démarate les ayant rendues aux Lacédémoniens, ils ne purent d’abord former aucune conjecture ; mais Gorgo, fille de Cléomène et femme de Léonidas, imagina, dit-on, ce que ce pouvait être, et leur apprit qu’en enlevant la cire ils trouveraient des caractères sur le bois. On suivit son conseil, et les caractères furent trouvés. Les Lacédémoniens lurent ces lettres, et les envoyèrent ensuite au reste des Grecs.


FIN DU SEPTIÈME LIVRE.