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POLYMNIE, LIVRE VII.

conseillé au roi de ne point porter la guerre en Grèce ; Smerdoménès, fils d’Otanes, tous deux neveux de Darius et cousins germains de Xerxès ; Masiste, fils de Darius et d’Atosse ; Gergis, fils d’Arize ; et Mégabyse, fils de Zopyre.

LXXXIII. Toute l’infanterie les reconnaissait pour ses généraux, excepté les dix mille, corps de troupes choisi parmi tous les Perses, qui était commandé par Hydarnès, fils d’Hydarnès. On les appelait Immortels, parce que si quelqu’un d’entre eux venait à manquer pour cause de mort ou de maladie, on en élisait un autre à sa place, et parce qu’ils n’étaient jamais ni plus ni moins de dix mille. Les Perses surpassaient toutes les autres troupes par leur magnificence et par leur courage. Leur armure et leur habillement étaient tels que nous les avons décrits. Mais, indépendamment de cela, ils brillaient par la multitude des ornements en or dont ils étaient décorés. Ils menaient avec eux des harmamaxes pour leurs concubines, et un grand nombre de domestiques superbement vêtus. Des chameaux et d’autres bêtes de charge leur portaient des vivres, sans compter ceux qui étaient destinés au reste de l’armée.

LXXXIV. Toutes ces nations ont de la cavalerie ; cependant il n’y avait que celles-ci qui en eussent amené. La cavalerie perse était armée comme l’infanterie, excepté un petit nombre qui portait sur la tête des ornements d’airain et de fer travaillés au marteau.

LXXXV. Les Sagartiens, peuples nomades, sont originaires de Perse, et parlent la même langue. Leur habillement ressemble en partie à celui des Perses, et en partie à celui des Pactyices. Ils fournirent huit mille hommes de cavalerie. Ces peuples ne sont point dans l’usage de porter des armes d’airain et de fer, excepté des poignards ; mais ils se servent à la guerre de cordes tissues avec des lanières, dans lesquelles ils mettent toute leur confiance. Voici leur façon de combattre. Dans la mêlée, ils jettent ces cordes, à l’extrémité desquelles sont des rets ; s’ils en ont enveloppé un cheval ou un homme, ils le tirent à eux et, le tenant enlacé dans leurs filets, ils le tuent. Telle est leur

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