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ixe olympiade

quart d’heure, puisque le retard était dû à la faute du comité.

Je déposai le soir même, au Club, en même temps que les Italiens, une énergique réclamation, qui ne fut pas acceptée. J’eus avec le président Monsieur Lucassen, une très pénible explication.

M’effaçant en tant que propriétaire, je parlai au nom de mon pays : Il doit se souvenir de ce que je lui ai dit.

Le troisième.

Nous aurions dû, ce jour-là, être deuxième et nous finissions quatrième. Deux fausses manœuvres au vent arrière et au largue coup sur coup nous avaient fait perdre notre 2e place, si admirablement gagnée au louvoyage.

L’écoute du spinaker engagé, l’écoute du ballon mal dépassée et le Norvégien, beaucoup plus lourd que l’Aile, avait su, par ses manœuvres impeccables, avoir raison de nous !

Les nerfs à bloc, il m’avait été impossible de ne pas exprimer ce que j’avais sur le cœur : Si vous étiez mes marins, je vous f… à l’eau !

Pauvres équipiers !

Ce n’était pas fini pour eux ce jour-là.

Mes marins indignés, en accostant l’Aile, haussaient les épaules en croisant les bras, gestes qui veulent en