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une âme à la mer

la haine, ce que furent ces épreuves exténuantes, dans le Zuyderzée aux lames courtes et creuses, aux brises capricieuses soufflant souvent en tempête, la plume vibrante, alerte et précise de Madame Hériot nous le dit dans l’ouvrage que voici et que j’ai lu avec une profonde émotion.

Pour vivre en bonne intelligence, écrit-elle, ne vaut-il pas mieux s’ignorer que de s’affronter ?

Peut-être est-ce en effet préférable, mais le pays ne peut que se réjouir lorsqu’il voit une Française de cette qualité affronter les rivaux étrangers.

Cette Française n’hésite pas à affirmer sa joie et son orgueil d’être l’âme de son navire triomphant : « joie et orgueil que j’accepte, dit-elle, pour ceux, marins comme moi, qui savent ».

Marin comme elle, je sais, et je la remercie de l’honneur qu’elle m’a fait en me demandant de présenter ce petit livre qui, pour nous tous, a la force d’un grand exemple.

Paul Chack.
(18 mai 1929).