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CHAPITRE III.




DEVANT LES MŒURS ET LA LÉGISLATION.


DIALOGUE ENTRE UNE JEUNE FEMME ET L’AUTEUR

I


L’auteur. Que concluez-vous, Madame, des principes et des faits que nous avons établis dans les deux précédents chapitres ?

La jeune femme. Que la femme étant, comme l’homme, un être humain, un élément de destinée collective, un membre du corps social, la logique exige qu’elle soit considérée comme son égale devant le droit. Qu’en conséquence, elle doit trouver dans la loi et la pratique sociales le respect de son autonomie, les mêmes ressources que l’homme pour son développement intellectuel, l’emploi de son activité, la même protection pour sa dignité, sa moralité.

L’auteur. Fort bien. Voyons donc comment se comportent, à l'égard de la femme, notre société et notre législation.

Nous avons de nombreux lycées, des écoles spéciales, des académies. Ce sont des institutions nationales : la femme y a donc