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et de l’échange ; c’est à dire la Justice entrant dans sa quatrième phase pour constituer le Droit industriel.

Nous n’avons point à nous arrêter sur cette grave et brûlante question qui n’est pas près d’être résolue ; seulement nous voudrions que les femmes de progrès s’occupassent d’organiser des ateliers d’après les principes de l’association, de manière à ce que le salaire des travailleuses augmentât : tout le monde sait que cela se peut.

Ce qui se peut encore, c’est de fonder des ateliers d’apprentissage où les jeunes filles seraient préservées de la corruption qui les atteint dans les ateliers dépendant de l’industrie privée : à ce sujet nous pourrions faire de bien tristes révélations.

Ce qui se peut, enfin, c’est de faire voter aux associées de ces ateliers un règlement qui expulse toute femme de mœurs condamnables, comme sont éliminés d’une association d’hommes actuellement existante, ceux qui se sont enivrés trois fois.

L’Apostolat ne pourrait-il encore organiser ce qui l’est parmi des ouvrières Américaines, des associations de chasteté ?

C’est dans ces ateliers de travailleuses et d’apprenties, c’est dans ces associations de femmes, que l’Apostolat pourrait le mieux rappeler l’ouvrière au sentiment de sa valeur, de sa dignité, la relever à ses propres yeux, lui parler de ses devoirs de femme, de mère et d’épouse, lui révéler nos grandes destinées, lui inculquer la meilleure méthode d’élever ses enfants, la rendre enfin un instrument de salut social.

Ah ! Ce ne sont pas les travailleuses, Mesdames, qu’on trouve jalouses des supériorités qui se rencontrent dans leur sexe. Comme elles en sont fières, au contraire ; comme elles les