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Sur toute la surface de l’Europe, des familles dévouées à l’idée nouvelle, aujourd’hui assez embarrassées pour donner une institutrice à leurs enfants, ne manqueraient pas d’en demander une à l’Institut.

La supériorité de connaissances et de méthode engagerait, d’autre part, une foule de gens à préférer les élèves de l’Institut pour les leçons particulières.

Enfin, les élèves de la maison mère fonderaient en France et à l’étranger des pensions qui ne seraient, par l’esprit et l’enseignement, que des succursales de l’Institut ; pensions dans lesquelles les parents qui partagent notre foi ne manqueraient pas de placer leus filles ; tandis que les parents qui n’ont aucun principe arrêté, et qui forment la grande majorité, y enverraient les leurs à cause de la variété des connaissances, et de la solidité des principes qu’elles y puiseraient.

Toutes ces enfants de l’Institut et leurs élèves formeraient bientôt une pépinière de réformatrices qui régénéreraient la famille, et prépareraient la transformation pacifique de la Société, l’extension du Droit et le progrès de la Justice.

On demande qui formerait le corps enseignant de l’Institut. Nous répondons ; autant que possible, des membres du Comité encyclopédique : car ce qui est important, c’est l’unité de Doctrine.

On dit encore : mais y aura-t-il assez de femmes capables pour remplir cette double tâche ? Nous répondons de nouveau : oui ; car en toute branche des connaissances, sont, parmi nous, des spécialistes distinguées : que toutes ces femmes veuillent, et les choses s’organiseront promptement.