Page:Héricourt - La Femme affranchie.djvu/216

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 210 —

Vous agrandiriez et transformeriez la Morale.

Pénétrées d’une vive foi en la solidarité humaine, vous travailleriez sérieusement à la réforme des mœurs.

Au lieu de mépriser les égarés des deux sexes, vous emploieriez tout pour les remettre dans la droite voie ; car pas un de nous ne peut se croire innocent, tant qu’il y a des coupables.

Vous moraliseriez le travail et les travailleuses.

En un mot, vous prouveriez par vos œuvres, que vous êtes dignes de jouir des droits que vous revendiquez ; et vous fermeriez la bouche à ces insipides babillards qui déblatèrent en vers et en prose contre l’activité de la femme, la capacité de la femme, la science de la femme, la rationalité et l’esprit pratique de la femme.

Mille ans de dénégations ne valent pas contre eux, croyez-moi, Mesdames, cinq années bien remplies de travaux utiles et de dévouement actif.


III

COMITÉ ENCYCLOPÉDIQUE.


Revenons, Mesdames, sur quelques-unes des œuvres collectives que je vous ai signalées, et parlons tout d’abord du Comité Encyclopédique.

Le but de ce Comité devrait être de vulgariser les connaissances acquises jusqu’ici par l’Humanité en se conformant à la doctrine générale esquissée dans le paragraphe précédent.

Le Comité se composerait d’un nombre illimité de femmes, cultivant chacune quelque spécialité artistique, scientifique,