développement des aptitudes, et qu’elles ne peuvent se développer que par la liberté : donc quiconque est ennemi de la liberté et l’entrave, s’il n’est un aveugle, est un ennemi de la destinée collective et du Droit.
IV
J’ai dit qu’il est dans la nécessité de notre destinée de soutenir trois sortes de rapports : avec nous-même, avec la nature, avec nos semblables.
Examinons les premiers.
Chacun de nous se présente à l’analyse comme une Société de facultés qui, toutes, ont droit de fonctionner, parce que toutes sont nécessaires à l’harmonie de l’ensemble.
Certaines de nos impulsions sont antagoniques ; et celles qui ont pour but la satisfaction de nos besoins égoïstes, ont une propension constante à dépasser leurs limites légitimes, conséquemment à opprimer celles qui nous relient à nos semblables.
Quand nous sommes tiraillés en sens contraire, quand la dissidence est en nous, qui fera cesser le conflit en déterminant l’option ? Évidemment notre libre arbitre, influencé par une autre faculté.
Mais pour nous décider en vue de notre destinée, quelle doit être la faculté rectrice, sinon la Raison ou principe d’ordre en chacun de nous ?
C’est donc en établissant en nous la hiérarchie des facultés en vue de la destinée, et sous le gouvernement de la Raison, qu’aucune de nos facultés ne sera sacrifiée ; que toutes s’harmo-