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avoir subi une initiation par la jouissance des droits civils. Mais, je vous le demande, que peuvent faire du Droit politique ceux qui confondent la liberté avec la licence, qui savent à peine ce que c’est qu’un Droit et un Devoir et sont même incapables d’écrire leur bulletin ! Les hommes ont leurs droits, qu’ils les gardent : un droit reconnu ne se retranche pas ; qu’ils se rendent aptes à les exercer. Quant aux femmes, qu’elles s’émancipent d’abord civilement et qu’elles s’instruisent : leur tour viendra.

La jeune femme. Il est bien important. Madame, que les hommes comprennent que vous ne niez pas, mais que vous ajournez seulement les droits politiques de notre sexe.

L’auteur. Soyez tranquille ; ils ne s’y tromperont pas, ils ne prendront pas un conseil dicté par la prudence pour un aveu d’infériorité et une démission.


III


La jeune femme. Voudriez-vous maintenant formuler les réformes légales que nous devons demander successivement.

L’auteur. En ce qui concerne la vie civile nous devons demander :

Que l’étrangère puisse se faire naturaliser française autrement que par le mariage.

Que la femme ne perde pas sa nationalité par le même sacrement civil.

Que la femme soit admise à signer, comme témoin, les actes de l’état civil et tous ceux qui lui ont été interdits jusqu’ici.

Vous savez que déjà, en dérogation à la loi, les sages-femmes