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celles qui ne seraient ni assez souples pour s’y soumettre, ni assez hypocrites pour le paraître ; et nous le ferions sans profit pour la destinée humaine, mais, tout au contraire, à son détriment.

Voilà, Messieurs, une théorie nominaliste ; et je vous défie de la renverser par des raisons suffisantes : car j’aurais, comme pour la première, réponse à toutes vos objections. Arrivons à notre dernière théorie qui est la vôtre pour les majeures et les mineures ; mais est le contraire pour les conclusions.


IV


Tous les appareils d’un même organisme se modifient les uns les autres et, par ce fait, les fonctions se modifient mutuellement.

Or l’homme et la femme diffèrent l’un de l’autre par un appareil important.

Donc chacun des deux sexes doit différer l’un de l’autre, non seulement par l’appareil qui les distingue, mais par toutes les modifications qu’amène la présence de cet appareil.

Voilà, Messieurs, mon premier syllogisme : je sais que nous nous n’aurons pas maille à partir là dessus : c’est de la Biologie classique.

Recherchons anatomiquement les différences organiques que la sexualité fait subir à l’homme et à la femme. Système nerveux. Les nerfs, dit du sentiment, sont plus développés chez la femme que chez l’homme ; ceux du mouvement le