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Si nous comparons les sexes entre eux, nous constatons d’une manière générale que l’homme n’est qu’une femme enlaidie sous tous les rapports ; nous constatons en second lieu qu’il est bien plus animal que la femme, puisque son système pileux est plus développé et qu’il respire de plus bas ; en sorte qu’il est très évidemment un intermédiaire entre la femme et les grandes espèces de singes.

La femme seule renferme et développe le germe humain ; elle est créatrice et conservatrice de la race.

Il n’est pas bien sûr que le concours de l’homme soit nécessaire pour l’œuvre de la reproduction ; c’est un moyen qu’a choisi la nature ; mais la science humaine parviendra, nous l’espérons, à délivrer la femme de cette sujétion insupportable.

L’analogie nous autorise à croire que la femme, seule dépositaire du germe humain, l’est également de tous les germes intellectuels et moraux : d’où il résulte qu’elle est l’inspiratrice de toute science, de toute découverte, de toute justice ; la mère de toute vertu. Nos inductions analogiques sont confirmées par les faits : la femme fait usage de son intelligence dans le concret ; elle est fine observatrice ; l’homme n’est propre qu’à construire des paradoxes et à se perdre dans l’abîme métaphysique : la science n’est sortie des limbes de l’à priori sans confirmation, que depuis l’avènement de la forme de l’esprit féminin dans ce domaine : aussi dirons-nous que les vrais savants sont des esprits féminisés.

Sous le rapport moral, l’homme et la femme diffèrent beaucoup : le premier est dur, brutal, sans délicatesse, dépourvu de

sensibilité, de pudeur : ses rapports habituels avec l’autre sexe

9.