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pour qu’il rende le meilleur service dans l’alimentation.

Si donc l’arrêté municipal était révoqué, le boulanger pourrait vendre son pain de façon que la forme ne puisse plus être regardée comme indicative du poids. Et alors cette interprétation de la loi de 1851 ne lui serait plus applicable ; ce qui mettrait le boulanger probe et honnête à l’abri de toute inquiétude.

Il ne serait donc plus gêné dans sa fabrication, n’ayant plus à redouter les écarts de cuisson et ceux produits par l’évaporation naturelle du pain. Étant débarrassé de toutes ces entraves, il aurait tout intérêt à donner la meilleure qualité à son pain pour satisfaire les goûts et les désirs de sa clientèle.

C’est alors que le boulanger pourrait réellement vendre son pain un prix rationnel, en n’étant plus assujetti à l’unité de qualité et de poids pour tous les pains de la même catégorie. Car il pourrait vendre telle pièce de pain un prix, telle pièce un autre prix, suivant la catégorie dans laquelle l’une ou l’autre serait. Ainsi le consommateur, après avoir examiné le pain qu’il voudrait acheter et l’avoir pesé, à sa volonté, pour mieux se rendre compte, serait libre de le prendre pour le prix demandé ou de le laisser. Il pourrait encore acheter : 1 kilog., 2 kilog., 3 kilog., etc., de pain, tel prix le kilog., suivant les conditions dans lesquelles se trouverait le pain demandé.

Dans ce cas, il y aurait un pesage effectif de la part du boulanger.

Alors, de cette façon, la forme d’un pain ne serait plus interprétée comme indicative de son poids. On ne dirait plus un pain d’un kilog., de 2 kilog., de 3 kilog., puisqu’il est complètement impossible de fabriquer le pain avec l’unité de qualité ou de poids. Car il y aurait toujours des pains plus ou moins cuits et des pains plus ou moins rassis. Mais on dira : 1 kilog. de pain, 2 kilog. de pain, etc., vendus tels prix, ou un pain vendu tel prix.

Et ces moyens sont on ne peut plus équitables, car le poids seul ne signifie absolument rien si la qualité et les autres éléments de la marchandise ne sont pas spécifiés.

Dans ces divers cas, le consommateur sera toujours à