balayent le plancher avec trois de nos meilleurs hommes ! Cela ne peut pas durer ! »
Il répétait cela d’un ton égal d’homme bien élevé ; mais on sentait pourtant percer dans ce ton l’irritation d’un potentat qui est habitué à ne pas dire souvent en vain qu’une chose « ne peut pas durer ».
Un de ses compagnons de table lui répondit : un gros homme au visage apoplectique, aux moustaches à pointes cirées comme on n’en voit plus guère qu’en Angleterre, mais que nombre d’Anglais s’imaginent en toute bonne foi être un trait essentiel et immanquable de tout visage français.
« Cela devait arriver, — dit-il d’une voix enrouée dont la tristesse était un peu comique. — C’était immanquable. Le vieux pays s’en va aux chiens, Monsieur ! Avec toutes leurs fariboles nouvelles, et leur socialisme, ils ont tout démoli ; et maintenant nos hommes se font battre par des Français… Par des Français ! C’est un comble… »