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PUGILISTE

tia-t-il — de vrais braves garçons ! Sûrement je rosserai ce nègre-là. J’ai promis. »


Mac Gregor n’était pas seulement un organisateur avisé et plein d’expérience ; c’était aussi un homme qui comprenait le pouvoir presque sans limites de la publicité, et s’entendait à son usage.

Au lieu d’annoncer purement et simplement par la voie de la presse qu’un match aurait lieu à tel endroit et à telle date entre la merveille pugilistique qu’était le nègre Sam Langdon, réputé déjà dans trois continents, et un quasi-inconnu nommé Battling Malone, il consacra quinze jours à préparer l’opinion publique par des voies détournées.

Plusieurs organes sportifs des plus répandus, tant quotidiens qu’hebdomadaires publièrent des séries d’articles assurément différents mais qui aboutissaient tous à la même conclusion : Nous avons peur ! Peur des étrangers, des Américains, des Français ; peur des nègres ! — La décadence du pugilisme anglais était peinte