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d’un attachement si fort et si profond qu’il ne pourrait admettre qu’une coquette en fasse son jouet. Aimez-vous cet homme-là, ou n’êtes-vous qu’une coquette ?

Ah ! non, ce n’était pas une coquette, la jeune fille qui vint, toute douceur et humilité, s’abattre sur son cœur ! Les malentendus se dissipèrent avec une rapidité merveilleuse.

— Nous avons eu notre première querelle juste avant de nous fiancer, devait dire plus tard Gaston. Aussi nous ne sommes pas entrés dans le mariage à l’étourdie et sans préparation.

Mais, en ce jour de leur dispute et de leur accord, il entraîna Huguette :

— Venez, nous sommes tout près de l’Espériès. J’ai hâte d’annoncer nos fiançailles à ma mère. Je pousserai votre bicyclette, Mutin nous suivra.

Résigné désormais à toutes les extravagances, Mutin suivit docilement.

— Figurez-vous, dit Huguette, en soutenant d’une main légère le bras estropié, qu’au début, j’étais un peu jalouse de Christiane, après ce que Julien m’avait raconté. Mais j’ai compris qu’ayant été élevé avec elle, vous l’aimiez comme une sœur.

— Comme une sœur, c’est le mot, approuva Gaston. Absolument comme une sœur.




FIN

Éditions D. C. — O. P. L. 11.011. — 1er Trimestre 1946

535. — Imp. La Semeuse », Étampes — N° C. O. L. 31.1258