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Les Grandes-Françaiſes, foutre, n’ont ceſſé au contraire d’être vexés de toutes manieres. On a fait ce qu’on a pu pour les dégoûter & les forcer à foutre le camp l’un après l’autre : enfin, pour enlever à la nation, d’un coup de filet ſes plus braves défenſeurs, on leur propoſa l’hiver dernier de les placer dans la maiſon militaire que l’on vouloit donner au roi.

C’eſt encore vous, général, qui foutiez ce croc-en-jambes à la révolution. Deviez-vous donc dans le moment des plus grands troubles, lorſqu’on travailloit à la conſtitution civile du clergé, & que les bougres de calotins remuoient de cul & de tête pour allumer la guerre civile, deviez-vous nous enlever les ſeuls ſoldats qui faiſoient notre eſpérance ? Comment, foutre, avez vous ſouffert encore qu’ils fuſſent commandés par des mouchards & des jean foutres, & deviez-vous dépouiller & chaſſer les grenadiers de l’Oratoire, parce qu’ils ne vouloient pas avoir pour capitaine un faute ruiſſeau dont ils avoient droit de ſe plaindre.

Général, foutre, voilà ce qu’on vous reproche. Je vous le dis, une ſeule démarche peut réparer tous ces torts ſi vous les avez eus. Joignez-vous à tous les bons citoyens