Page:Hébert, Jacques-René - Le Père Duchesne (n°85).pdf/7

Cette page a été validée par deux contributeurs.

puiſque nous agiſſons ſi mal, avec ceux à qui nous devons tout.

Général, foutre, voulez vous vous couvrir de gloire, & démentir tous les bruits qui courent ſur votre compte, écoutez le pere Ducheſne. On dit que c’eſt vous qui conduiſez toute cette marotte ; (je ne dis pas cela ſoit vrai) ; mais enfin, il vous eſt facile de le démentir. Ceux qui vous font ces reproches examinent votre conduite depuis le moment de la révolution, & ils prétendent que vous n’avez jamais été de franc jeu, que lorſqu’on vous offrit la place de général, vous n’avez conſenti à l’accepter qu’avec la permiſſion du roi & cependant il s’agiſſoit du ſalut de la patrie, de l’eſclavage, ou de la liberté, de la gloire ou de l’ignominie, & vous avez balancé une minute ! Puiſque le roi vous permit d’accepter cette place, il faut bien que vous ayez été, dit-on, d’intelligence avec lui. C’eſt alors, foutre, que les Gardes-Françaiſes ont commis un crime que vous ne leur avez jamais pardonné ; ils demanderent comme la plus grande