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–M- Sur cette branche il faudra que j’attache Ces pommes qui n’ont pas la moindre tache ; Quand en vit-on, d’un air si provoquant, Sourire à ceux qui les regardent... quand ? Oh ! quel plaisir cela fait, une pomme Qui vous sourit... Qu’un épicier, qu’un homme, Essaie un peu d’en faire autant... merci ! C’est le bon Dieu seul qui travaille ainsi. Que mettre encor sur cet arbre qui plie, Pour que ma tâche à moi soit accomplie ? Ce beau mouchoir aux voyantes couleurs... Enfant, que Dieu te préserve des pleurs. Et puis encor ?... Ce livre plein d’images, 0ù l’on a peint en rouge les rois mages, Avec un choix de belles oraisons, Correspondant à toutes les saisons. Bon ; maintenant, c'est bien tant, il me semble, Voyons à quoi de loin cela ressemble. Tiens, sacristie, il faut encore ici, Une verge. ah ! la voici, la voici. Ce n’est pas là ce que le plus il aime ; Tant pis, ma foi, car c’est bon tout de même, Sitôt qu’on sait l’administrer à point ; D’ailleurs, sois sage, et tu ne l’auras point. Hom la dit cas, il tandra t’y soumettre ; Oai, mais ta mère est capable de mettre De beaux rubans autour, pour velonter Les coups, si rien ne peut fen exempter. L’arbre est nni. Comme il a bonne mine 1 Que le grand jour à présent l’illumine, Et pour ce drôle, ingrat et stupéfait, L’Enfant-Jêsns, tout sent, aura tout fait. Tn prendras tout sans savoir qui l’apportât Et sans me dire nn sent merci. n’importe ; Qu’il te proente un pen de donx émoi, Et j’en serai déjà bien flère, moi. Bon Dieu, voilà le erienr minait tinte. Chaque lumière à la an s’eat éteinte, Comme le temps passe rapidement, Quand le cœur a trouvé son aliment. Que Dieu te garde, enfant ; voici venue L’heure ou Jesas nait sur la paille nue, Par un grand froid dont nn bœuf ie défend. Sois aussi bon que lui, mon cher enfant.