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— Il était vilain !… est-ce qu’il a fait un beau mariage ?…

— Ça dépend !… il a épousé mademoiselle Chaillot, une demoiselle de la Bourse…

— Comment ?… une demoiselle de la Bourse ?…

— Oui… le père travaille à la Bourse, je crois !… il est très, très riche…

— Est-ce que c’est Chaillot, le banquier ?…

— Peut-être bien !… je ne m’en suis jamais informée !… ils ont restauré Tourville… c’est superbe !… et ils reçoivent tout le temps…

— Est-ce que madame de Tourville est jolie ?…

— Vous allez la voir… elle est très aimable… et très intelligente, dit-on… moi, je ne m’en suis pas aperçue…

Et, comme M. de Clagny souriait, elle ajouta vivement :

— Parce que je la connais très peu…

Il demanda :

— Et, avec les Tourville, qu’y a-t-il ?…

M. de Bernès…

— Le petit Hubert ?… le dragon ?…

— Lui-même…

— C’est le fils de bons amis à moi… et gentil comme un cœur… vous ne trouvez pas ?…

— Quoi ?…

— Que Hubert de Bernès est gentil ?…

— Oh !… je le connais si peu !… il m’a semblé… comment dirai-je ?… incolore… oui incolore…

— Parce que vous l’intimidez, probablement ?… je comprends ça, d’ailleurs !…