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— Ils ont dit qu’il se peinturlurait…

— C’est vrai !…

— Et qu’il marquait de plus en plus mal ?… pourquoi ?…

— Si tu as si envie de savoir pourquoi… tu n’as qu’à le demander à tes cousins… ils te le diront…

— Ils ne veulent pas !… je le leur ai demandé… et Jean m’a répondu : « Fiche-nous la paix ! »… Est-ce qu’on va bientôt s’en aller ?…

— S’en aller ?… mais ta cousine danse certainement le cotillon…

— C’est moi qui ai été bête de venir ici, au lieu de rester avec M. Giraud et M. l’abbé !…

— Tiens… au fait !… pourquoi n’est-il pas venu, M. Giraud ?… Bijou avait demandé une invitation pour lui…

— Oui… mais il n’a pas voulu !… il est triste, triste, depuis quelque temps… il ne mange pas… il ne dort pas non plus !… au lieu de se coucher, il s’en va se promener toute la nuit au bord de la Loire…

— Tu ne sais pas ce qu’il a ?…

— Je crois qu’il a Bijou…

— Comment, il a Bijou ?…

— Oui… comme Jean… comme Henry, comme Paul… tu vois bien p’pa, qu’ils sont tous à courir après elle, s’pas ?… sans parler du père Clagny qui ne compte plus…

Il s’arrêta un instant, et acheva, l’air attristé :

— Et de moi, qui ne compte pas encore…

— Tu exagères beaucoup tout ça ! — dit M. de