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à Bracieux pour la revue... il le faut bien, puisque nous jouons, M. Spiegel et moi !...

— Pourquoi dis-tu «M. Spiegel» ?... pourquoi ne dis-tu pas «Franz» comme toujours ?... tu lui en veux ?...

— Samedi, — continua Jeanne sans répondre à la question de Bijou, — nous nous verrons aux courses... dimanche, aux courses encore et, le soir, au bal chez les Tourville... tu vois que nous n’allons guère nous quitter...

Bijou répondit, l’air attristé :

— C’est égal !... ça ne sera plus comme quand tu demeures ici... et puis... je sens bien que tu pars avec une arrière-pensée...

La femme de chambre entra :

— Madame la marquise demande mademoiselle Denyse au salon...

— Au salon ?... à cette heure-ci ? — fit Bijou, surprise.

— C’est M. le comte de Clagny qui est là...

— Ah ! bien !... dites que j’y vais tout de suite... Se tournant vers mademoiselle Dubuisson, elle proposa :

— Viens avec moi ?...

— Non, je veux finir ma malle qu’on doit envoyer à Pont-sur- Loire après le déjeuner...

Un quart d’heure plus tard. Bijou revenait, sautant de joie :

— Tu ne sais pas !... nous allons encore passer la soirée ensemble aujourd’hui !...

— Où ça ?...