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XIII


— ALORS, décidément, tu veux t’en aller ?... demanda Bijou, chagrine, à Jeanne Dubuisson qui pliait des robes dans le tiroir d’une longue malle d’osier.

La jeune fille, très absorbée, répondit sans lever la tête :

— Oui... il y a très longtemps que je suis ici... ce serait indiscret, tu comprends ?...

— Tu sais bien que non !... et il était presque décidé que tu restais jusqu’à lundi... et puis... tout à coup, tu as changé d’avis... qu’est-ce qu’il y a ?...

— Mais rien... qu’est-ce que tu veux qu’il y ait ?...

— Si je le savais, je ne te le demanderais pas... voyons ?... qu’est-ce que ça peut bien être ?... tu n’as pas l’air de t’ennuyer ?...

— Oh !... Bijou !... comment veux-tu que je m’ennuie ?...

— Dame !... ça se pourrait !... et pourtant, tu vois ton fiancé presque autant que si tu étais à Pont-sur-Loire...

— Oh ! non !...