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l’activité du législateur au point de vue de l’intervention économique de l’État ; la besogne est lourde et laborieuse pour ceux qui tentent de ramener notre système fiscal à un certain nombre de principes comme ceux-ci : l’impôt ne doit être payé qu’à l’État ; il ne doit avoir d’autre objet que de fournir des ressources aux services généraux de l’État ; il ne doit jamais être un instrument de spoliation ni de confiscation ; il doit être proportionnel ; il doit être réel, établi sur la chose, et non personnel. Il ne doit pas frapper la circulation. Il doit être établi sur la richesse acquise et non sur le travail, le commerce, l’industrie, la richesse en formation.

Les contributions indirectes manquent à toutes ces conditions, et dans une large part, ce sont des impôts progressifs à rebours. Les gens, ayant une fortune acquise, devraient prendre eux-mêmes l’initiative de rétablir la proportionnalité dans l’impôt. Les sacrifices qu’ils feraient leur donneraient de l’autorité pour résister aux appétits spoliateurs. Ceux-là peuvent parler de justice avec d’autant plus d’autorité qu’ils ont montré qu’ils savent la pratiquer.

Parmi les tâches qui incomberont à l’avenir de demain ce ne sera pas une besogne aisée que d’arriver à la non-intervention de l’État dans le contrat d’échange et dans le contrat de travail : car elle est maintenue, merveilleux illogisme, par la coalition d’adversaires farouches.

Qu’importe ? À tout homme politique qui n’est pas à courte vue, qui ne fait pas de la politique au jour le jour, qui met les intérêts généraux du pays au-dessus de ses convenances personnelles et de son ambition, il importe de maintenir avec fermeté le principe de