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possible que par la société, c’est à la société, c’est-à-dire à tous ses membres que doit appartenir le produit général du travail, avec obligation pour tous de travailler, et avec un droit égal pour chacun de recueillir du fruit de ce travail commun la part nécessaire à la satisfaction de ses besoins raisonnables.

Dans la société actuelle, les instruments de travail sont le monopole de la classe capitaliste ; la dépendance forcée qui en résulte pour la classe ouvrière est la cause de la misère et de la servitude sous toutes ses formes.

L’affranchissement du travail exige la transmission des instruments de travail à la société tout entière et le règlement collectif de l’ensemble du travail, avec l’emploi du produit du travail conforme à l’utilité générale, et selon une juste répartition.

L’affranchissement du travail doit être l’œuvre de la classe ouvrière, en face de laquelle toutes les autres classes ne forment qu’une masse réactionnaire.

II. Partant de ces principes, le parti ouvrier socialiste d’Allemagne s’efforce de constituer par tous les moyens légaux l’État libre et la société capitaliste, de briser la loi d’airain du salaire par la suppression du système du salariat, de faire cesser l’exploitation sous toutes ses formes, d’écarter toute inégalité politique et sociale.

Le parti socialiste ouvrier d’Allemagne, bien qu’agissant tout d’abord dans le cadre national, a conscience du caractère international du mouvement ouvrier et est résolu à remplir tous les devoirs qu’il impose aux ouvriers, pour que la fraternité entre tous les hommes devienne une vérité.

Le parti socialiste ouvrier d’Allemagne, pour préparer les voies à la solution de la question sociale revendique la fondation d’associations productives socialistes, avec le secours de l’État, sous le contrôle démocratique du peuple ouvrier. Les associations productives concernant l’indus-