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la propagande de la guerre sociale ; si les contribuables parisiens doivent mettre au service de révolutionnaires de pratique, quand ils le peuvent, d’aspiration toujours, un monument public ; si le gouvernement et l’administration, avec une condescendance bénigne, doivent alimenter un foyer de désordre où l’illégalité prend le caractère d’un dogme ; où l’excitation à la spoliation est le canevas des discours habituels ; et où le gouvernement et l’administration, en échange de leurs bons offices, ne reçoivent que la répétition constante de l’assurance du plus profond mépris.

Les anarchistes dangereux, ce ne sont point Ravachol et ses complices, criminels demi-aliénés, qui peuvent faire quelques victimes, mais disparaissent rapidement ; ce sont les anarchistes permanents, comme les agitateurs de la Bourse du travail ; comme les conseillers municipaux et les députés qui se constituent leurs flatteurs et leurs complices ; et surtout les gouvernants et les administrateurs qui laissent faire pour ne pas « se créer d’affaires. »