Page:Guyot - La Tyrannie Socialiste.djvu/227

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

constitue une propriété individuelle et la concession d’Anzin a été primitivement accordée à quelques individus.

On vient parler de bénéfices réalisés. Il semblerait que certains Français n’ont d’autre désir que de voir tous leurs compatriotes se ruiner dans toutes leurs entreprises. Quant à moi, je regrette qu’il n’existe pas un grand nombre de sociétés minières, ayant réalisé les mêmes bénéfices ; cela vaudrait mieux que de voir 45% des concessions non exploitées comme le constate la commission d’enquête de 1873…


Je demande au Conseil municipal, pour qu’il fût logique, d’ouvrir un chapitre particulier ayant pour titre : « Primes et encouragements aux grèves. » Ce que je disais par ironie a été réalisé. Le septième conseil municipal n’a pas subventionné, moins de vingt-deux grèves. Il a donné 2.000 francs à la grève des ouvriers des allumettes qui sont des ouvriers de l’État. Je ne sais si le préfet a approuvé cette intervention du Conseil municipal contre le Gouvernement. Le Conseil municipal avait, le 11 juillet 1891, donné un secours de 10.000 fr. aux ouvriers en grève du chemin de fer d’Orléans et le 24 juillet 1891, de 20.000 fr. à l’ensemble des ouvriers des chemins de fer. Ces deux délibérations ont été annulées : mais l’administration n’a pas été aussi rigide pour toutes. Elle a transigé en ne distribuant les secours aux familles qu’après la grève, comme si, par ce moyen hypocrite, elle ne donnait pas du crédit à la grève moralement et matériellement.

C’est si bien un appui que le Conseil municipal veut donner aux grévistes que M. Mesureur, au Conseil municipal, rapporteur de la proposition de subventions à la grève de Decazeville qui avait préludé par