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mence pour reprocher au gouvernement de ne pas faire son devoir, de ne pas mettre fin à la grève, de ne pas faire obtenir aux mineurs toute ce qu’ils demandaient, répétant toujours, avec quelques variantes, le passage suivant de son discours du 19 novembre 1891 :


Pouvez-vous quand nous sommes en présence de 30.000 hommes qui, peut-être dans huit jours, auront faim, venir, Bastiat à la main, après avoir consulté pieusement les articles de foi des économistes du Collège de France, dire aux ouvriers : « Mes bons amis, je vous aime beaucoup, je vous porte dans mon cœur, mais voyez Bastiat, page 37, il n’y a rien à faire pour vois. (Applaudissements et rires à gauche.)

Quand je songe aux moyens très puissants d’action que le gouvernement a sur les compagnies qui vivent de sa tolérance, de sa complaisance… oui, je voudrais inviter le gouvernement à faire ce qui, à mon sens, est son devoir : à mettre en demeure, par un procédé que je n’ai pas à déterminer ici… (Ah ! ah ! sur divers bancs au centre. — Lequel ?)

M. Millerand. — Ce n’est pas difficile.

M. Clémenceau. — Messieurs, si vous avez cru que je reculais devant la difficulté, vous vous êtes mépris (Bruit).

M. Camille Pelletan. — Ce bruit aurait besoin de signature.

M. Clémenceau. — Si vous le voulez, je déterminerai le procédé : il y en a dix, il y en a cent, mais ce n’est pas mon affaire de vous les signaler.


Voilà, et on n’a jamais su ni les cent ni les dix procédés de M. Clémenceau quoiqu’« il ne reculât pas devant la difficulté. »

Enfin le 19 octobre 1892, il a dit son grand secret :