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sur les lieux pour l’enquête qu’ils voulaient faire au sujet de l’affaire de la Grand’Combe, sont intervenus avec les meilleurs intentions dans la grève de Bessèges, et voilà comment ils ont été obligés de quitter la région déclarant qu’il n’y avait rien à faire pour eux en présence d’hommes qui n’avaient d’autre but que d’exciter la guerre civile.


Voici en quels termes M. Fournière avait annoncé ce fait dans le journal le Prolétaire :


Bessèges.

Cinq heures, scène violente avec de Lanessan qui, aux applaudissements des gardes-chiourmes, vient décourager les ouvriers, et Fournière, qui soutient la grève générale. — Acclamations : vive la grève ! vive la révolution sociale ! Le drapeau noir est arboré.

Fournière.



Cet accueil et ce résultat ironique n’ont point découragé d’autres députés de suivre les mêmes errements. En 1884, la grève d’Anzin éclate : MM. Giard et Girard, députés du Nord, demandèrent au ministre des travaux publics d’intervenir en faveur des mineurs. M. Clémenceau se rendit avec quelques collègues sur les lieux. La Chambre nomma une commission d’enquête sur la situation des ouvriers de l’industrie et de l’agriculture. M. Clémenceau fit un rapport sur la grève d’Anzin pour constater qu’après cinquante-six jours d’agitation et de trouble, elle avait échoué. Mais il n’a fait suivre son rapport d’aucune proposition ; et il n’a pris depuis 1884 l’initiative d’aucune mesure législative concernant les mineurs.

Mais à chaque grève, il est intervenu avec véhé-