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je ne pouvais paraître craindre de vouloir éviter ces interpellations en m’opposant à la désignation d’un jour par semaine pour « les lois ouvrières », j’en profitai pour protester contre cette appellation.


Il résulterait de là qu’il y aurait un certain nombre de lois qui seraient faites pour les ouvriers, alors qu’ici nous sommes tous chargés de faire des lois d’intérêt général pour tous les citoyens. (Très bien ! très bien ! Bruit à l’extrême gauche.)

Est-ce que vous croyez, par exemple, que si l’on fait une loi comme la suppression des octrois, cela n’intéresse pas les ouvriers ? Croyez-vous donc que si l’on fait une loi sur la réglementation des Halles dont on parlait tout à l’heure, cela n’intéresse pas les ouvriers ? Est-ce qu’il y a une seule des lois que nous fassions ici, qui n’intéresse pas les ouvriers, par cela même qu’ils sont des citoyens, des consommateurs et qu’ils sont très nombreux. (Interruptions.)

Lorsque nous discutons le budget, cela n’intéresse-t-il pas les ouvriers comme les autres citoyens ?


Je reconnais qu’il y a eu même après la Révolution, comme survivance de l’ancien régime, des « lois ouvrières : » Tel l’article 7 de la loi de germinal an XI, punissant toute coalition de la part des ouvriers pour faire cesser le travail dans certains ateliers, enchérir les travaux… d’un emprisonnement de six mois ; tels les articles 414 et 415 établissant des situations distinctes entre les patrons et les ouvriers jusqu’à la loi du 1er décembre 1849 qui établit l’égalité des lois et des peines pour les uns et les autres, sous la restriction que les ouvriers pouvaient être frappés de la sur-