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article 7, vous déclarez qu’il ne peut y avoir que des placements par l’intermédiaire des syndicats, vous enlevez du

même coup toute responsabilité aux syndicats que vous instituez… (Applaudissements).

Si je demande à la Chambre de ne pas passer à la discussion des articles, c’est parce que je voudrais qu’elle se mît en travers d’une de ces lois qui, sous des apparences plus ou moins généreuses, — car je ne conteste pas à coup sûr la bonne foi de M. le rapporteur, — ne tendraient à rien moins qu’à constituer un monopole non pas en faveur de la grande généralité de la population ouvrière, — car il faut bien le dire, les syndicats tant réguliers qu’irréguliers, ne comptent que 208.000 membres, c’est à dire moins de 2% de la population ouvrière et industrielle de la France, — constituer tout simplement un monopole en faveur et au profit d’un certain nombre de ces meneurs qui espèrent abuser de la crédulité et de la bonne foi des ouvriers en France. (Applaudissements répétés sur un grand nombre de bancs. — L’orateur, en retournant à son banc, reçoit des félicitations.)


La loi fut ajournée : mais le gouvernement n’osa même pas s’opposer à la prise en considération.