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Mais il y en a encore d’autres ! On parle beaucoup de l’assurance contre les accidents, on réclame même l’assurance obligatoire, on demande que l’ouvrier prélève sur une partie de son salaire pour la caisse des retraites, etc.

Tout cela est en contradiction avec votre déclaration de principe : « L’accès de l’école est gratuit, pourquoi celui de l’atelier ne le serait-il pas ? Le salaire doit être libre de toute redevance. »

M. Frédéric Grousset. — Et les cotisations des syndicats ?

M. Yves Guyot. — Parfaitement, je vais y arriver.

Si quelqu’un veut s’assurer sur la vie et si, pour gage de son assurance il donne son salaire, allez-vous le lui interdire ? J’imagine que non.

Enfin, vous parlez de la gratuité du placement. Est-ce que, par hasard, les syndicats ont des ressources providentielles ? Est-ce que les ressources des syndicats ne viennent pas, au contraire, de la cotisation des membres du syndicat ? (Très bien ! très bien ! au centre.)

Lorsque les ouvriers qui seront placés par les syndicats dont ils font partie, auront commencé, par payer les cotisations à ce syndicat, j’imagine que la formule absolue du principe proclamé par M. Arnault Dubois ne sera pas complètement respectée !


Quant au but de la loi, voici en quels termes je le caractérisai :


M. Yves Guyot. — Ce que vous entendez faire, c’est donner le monopole des placements aux syndicats ouvriers.

M. François Deloncle. — C’est cela !

M. Antide Boyer. — Mais ils fonctionnent à Paris !

M. Yves Guot. — Voici le texte de l’article 8 :

« Art. 8. — Les bureaux de placement, à l’exception de ceux fonctionnant en vertu de la loi du 21 mars, seront