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CHAPITRE VI

Les syndicats professionnels.


Loi de liberté comprise comme loi de monopole. — Les patrons et les syndicats. — La chambre syndicale des chemins de fer. — Usage abusif de la loi sur les syndicats. — La cuisinière syndiquée. — Loi Bovier-Lapierre. — Un chapelier entre deux syndicats. — Le délit patronal. — La proposition de loi du Sénat. — Syndicats obligatoires. — Les ennemis des syndicats.


Cet esprit de protectionnisme et d’exclusivisme, nous le retrouvons dans la manière dont les socialistes, et ceux qui les suivent par inconscience ou par timidité, comprennent la loi du 21 mars 1884 sur les syndicats professionnels. Les hommes qui l’ont réclamée et préparée la considéraient comme une loi de liberté. Les socialistes, qui veulent s’en servir, la comprennent comme une loi de monopole et d’oppression, ont voulu rendre le syndicat obligatoire, et par les prétentions qu’ils ont émises et les actes dont ils les ont trop souvent accompagnées, ont semblé prendre à tâche de prouver que la loi avait devancé de beaucoup les mœurs, capables de l’appliquer.