Page:Guyot - La Tyrannie Socialiste.djvu/154

Cette page a été validée par deux contributeurs.

travail national. » Et elle ne le protège que dans son titre !

Les députés qui ont proposé les lois que nous venons d’énumérer, et accepté la loi votée par la Chambre le 6 mai 1893 sur la protection du travail national, que pourront-ils répondre, si un homme logique, serrant de près la question, leur dit : Vous nous avez jeté de la poudre aux yeux ! Votre loi ne nous donne pas le monopole du travail national ; aucune des lois qui ont été présentées, pas même celle de M. Brincard ; vous vous jouez donc de nous et essayez d’abuser de notre crédulité ! Allons ! il faut être plus radical et déclarer que tout étranger, surpris en France, sera traité comme espion et condamné à cinq ans de prison !

Les maçons, les ouvriers de luxe, les bijoutiers, les tailleurs, les confectionneurs interviendront sans doute et demanderont que la proposition ne s’applique pas aux étrangers riches qui viennent dépenser de l’argent dans notre pays et que le privilège de l’expulsion soit réservé aux ouvriers pauvres, ceci au nom de l’égalité et de la fraternité : proposition qui a été émise par M. Hodges, président du Congrès des Trades unions à Glascow. Faite à la Chambre des communes, au mois de février 1893, par M. James Lowther elle a réuni 199 voix contre 234.

Ils pourraient invoquer contre les Italiens et les Belges qui viennent faire des travaux de terrassement et de démolition, que les Français ne veulent pas faire, contre les Luxembourgeois qui viennent balayer nos rues à des conditions que ne veulent pas accepter les Français, l’exemple des États-Unis qui a proscrit