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mais n’ajoutent pas à la fortune du pays : tels sont les titres de la dette publique, les obligations de chemins de fer, les 3 milliards d’obligations du Crédit foncier, les 2 milliards et demi d’obligations sur les villes et les départements ! Ce serait un beau spectacle que celui de cette liquidation sociale !

Mais ceux qui, en l’attendant, pour amuser le tapis, pour flatter des passions, pour se faire suivre des impatients en leur jetant comme un os à ronger la Haute Banque, qui offrent comme programme immédiat la confiscation, avec ou sans compensation, des chemins de fer, des mines, des grandes sociétés, l’organisation d’une banque d’État, ne se doutent pas, dans leur ignorances dédaigneuse des chiffres que nous venons de citer, des perturbations et des inquiétudes qu’ils jettent dans l’opinion. Quand M. Constans a dit à Toulouse : — « Il faut rassurer les intérêts », ce mot a eu un profond retentissement dans tout le pays, parce qu’en dépit des affirmations des socialistes, malgré la loi d’airain des salaires, et autres spectres redoutables, la grande majorité des familles, en France, possède qui un morceau de terre, qui un livret de caisse d’épargne, qui une obligation de la ville de Paris, du Crédit foncier ou de chemin de fer ; et elles trouvent sinistres les plaisanteries et les menaces dont leur petit avoir est l’objet.