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des mines exploitées et que personne ne veut reprendre, il suffit de jeter un coup d’œil sur les statistiques du ministère des Travaux publics pour constater en 1891 :


Mines en gain. Pertes.
Combustibles minéraux… 176 120
Minerais de fer… 29 36
Autres minerais… 39 53
244 209


Dans ces mines en perte, des ouvriers ont touché des salaires : où est le surtravail donné au capital ? Je connais une mine, dans la Loire, qui, depuis 1836 n’a pas donné non seulement un sou de bénéfice, mais même pas un sou d’intérêt aux millions qui y ont été engloutis. Où est le surtravail que Karl Marx et ses disciples voient partout alimentant le vampire qui s’appelle le capital ?

M. Lalande a fait en 1892 une monographie de la fabrique de porcelaine et de faïence de Bacalan fondée en 1782. Il a montré que la part du capital avait été de 1.100.000 francs et la part du travail de 37.700.000 francs. Où est le surtravail ?

Si la surproduction était une cause de ruine pour les travailleurs, les salaires auraient dû constamment diminuer depuis trois quarts de siècle, alors que la production n’a pas cessé d’augmenter en intensité.

Si la loi d’airain des salaires était vraie, les salaires auraient dû baisser constamment depuis trente ans, puisque le prix des objets nécessaires à la vie, sauf le loyer, n’a pas cessé de diminuer.

Or, on a fait spécialement dans ces dernières