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le privilège qu’ils veulent lui conférer de par Ricardo.

III. — Le procédé de Karl Marx est également un procédé de dialectique. Il prétend que les marchandises n’ont qu’une qualité, celle d’être des produits du travail. Tous les objets sont ramenés à une dépense de force humaine de travail ; « la substance de la valeur est donc le travail : la mesure de la quantité de valeur est la quantité de travail, mesurée elle-même par le temps de travail. Le capital ne travaille pas, il ne peut pas créer de valeur. »

Karl Mark part de là pour déclarer que tous les bénéfices du capital viennent « du surtravail, du travail accompli en sus du travail nécessaire ». Il représente « le capital comme affamé de surtravail… Le but réel de la production capitaliste, c’est la production de plus-value ou le soutirage du travail extra… Le vampire qui suce l’ouvrier ne le lâche point tant qu’il reste une goutte de sang à exploiter… » Que faire pour empêche ce vampire de sucer ainsi le sang du prolétaire ? Une bonne loi sur la limitation des heures de travail. Rien de plus facile. Mais Karl Marx a préparé cette conclusion par un entassement d’analyses subtiles et embrouillées, agrémentées de métaphores qui frappent les lecteurs, perdus dans l’inextricable confusion de ses démonstrations. « Le capital arrive au monde suant le sang et la boue par tous les pores. » Telle est la conclusion. On ne sait pas bien comment elle est venue ; mais puisque Karl Marx a fait un gros volume pour y arriver, c’est qu’il l’a prouvée. Le capital « sue le sang et la boue ». Voilà ce que retiennent les disciples. Il ajoute que « pour l’économie bourgeoise, il ne s’agit pas de