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INTRODUCTION


Certains hommes, plus optimistes que Pangloss, satisfaits de l’état de choses actuel, se trouvant bien et croyant que tout le monde jouit de leur bonheur, adversaires des réformes et des progrès qui pourraient troubler leur béatitude, ne manquent pas de dire chaque fois qu’on parle devant eux des misères de l’inventeur : « À quoi bon ces déclamations, ces lieux communs ? nous les connaissons. Autrefois, sans doute, les inventeurs étaient persécutés, honnis, condamnés le plus souvent à mourir de misère. Mais, maintenant, il n’en est plus ainsi : ils jouissent du droit commun, ils rencontrent même de nombreux encouragements. Pourquoi donc leur faire une situation à part et plaider une cause qui n’existe pas ? »

Nous connaissons aussi, nous, ces raisons qu’à notre tour nous pourrions traiter de lieux communs : ce sont