Page:Guyot - L'Inventeur.djvu/67

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des sottises… Il faut que chacun apprenne de bonne heure tout ce qui peut le faire réussir dans la profession à laquelle il est destiné… La plupart de nos éducations sont ridicules et celles que l'on reçoit dans les arts et métiers sont infiniment meilleures. »

Vauvenargues : « On instruit les enfants à craindre et à obéir. On les excite encore à être copistes, à quoi ils ne sont déjà que trop enclins ; nul ne songe à les rendre originaux, entreprenants, indépendants. »

Spurzheim : « La même sorte d'éducation convient-elle à tous les individus? La réponse est négative sous beaucoup de rapports. »

Laurentic : « En apprenant les mêmes choses à tous les enfants, on ne prépare aucune disposition particulière, on n'a compris aucune vocation, on ne favorise aucun génie pour l'avenir.

« Les études modernes arrivent principalement à ce résultat, qu'elles multiplient les esprits sans vocation : et il n'y a pas de pire fléau. »

Bastiat : « Les grades universitaires ont le triple inconvénient uniformiser l'enseignement et de l'immobiliser, après lui avoir imprimé la désertion la plus funeste...

« Si encore les connaissances exigées pour le baccalauréat avaient quelques rapports avec les besoins et les intérêts de notre époque ! Si, du moins, elles n'étaient qu'inutiles ! mais elles sont déplorablement funestes. Fausser l'esprit humain, c'est le problème que semble s'être posé et qu'ont résolu les corps auxquels a été livré le monopole de l'enseignement.

« Les Grecs, qui n'apprenaient pas le latin, ne manquaient pas d'intelligence, et nous ne voyons pas que les femmes françaises en soient dépourvues, non plus que de bon sens. »

Rousseau : « Vos enfants ignoreront jusqu'à leur propre langue, mais ils en parleront d'autres qui ne sont en usage