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CHAPITRE IX

L'inventeur et l’économie politique.

M. Saint-Chamans, le Constitutionnel et les machines à vapeur. — Un principe de Frédéric Bastiat. — Influence des inventions sur la richesse publique ; les meuniers d’Ulysse et lo moulin de Saint- Maur ; le cheval» la route, le canal, le chemin de fer ; machines à filer.... — La machine détruit-elle le travail ? Fait-elle baisser le prix du salaire ? — L’invention donne richesses et vie. — Le vrai roi .’—Les hommes d’Etat et leur politique ; les égouts de Londres ; dépenses productives et dépenses improductives. — a L’avenir est le mal. » — La loi du progrès.

On ne dit plus avec M. Saint-Chamans : « Bénissons les obstacles que la cherté du combustible oppose chez nous à la multiplicité des machines à vapeur. » On ne déplore plus avec le Constitutionnel de 1847 : « L’excès des travaux publics et le nombre exagéré des chemins de fer. » On ne regarderait plus comme un grand malheur la manivelle fantastique de Sismondi, à l’aide de laquelle le roi d’Angleterre eût fait tout l’ouvrage de ses sujets.

Non, maintenant nous n’avons plus en vue l’effort ; nous ne croyons plus que c’est lui qui crée la valeur ; nous regardons la nécessité du travail comme le mal ; nous regardons la satisfaction comme le bien ; c’est la grande gloire de Frédéric Bastiat de l’avoir formulé et proclamé, ce principe économique : « La richesse de l’homme, c’est l’abondance des choses. »

Or, comment accomplir cette loi, si ce n’est en produisant le plus possible avec le plus de facilité possible ; si ce