Page:Guyot - L'Inventeur.djvu/250

Cette page n’a pas encore été corrigée

y étudier les indices signalés par M. Desnoyers, la personne qui prépare les ossements fossiles de cet établissement me déclara formellement que les blessures d’ossements des environs de Chartres, résultaient de sa maladresse à les débarrasser de la terre qui les enveloppait et qu’il ne fallait y voir que des coups du burin ou du ciseau employés par elle dans leur nettoyage.

Et vous, messieurs les académiciens, qui, pour soutenir une théorie, commettez des naïvetés semblables, vous viendrez tenir une conversation dans le genre de celle-ci :

— Vous prétendez guérir, allez, vous n’êtes qu’un misérable charlatan, car nous qui sommes des gens sérieux, nous ne guérissons pas. Nous avons fait nos preuves.

— Mais le malade que vous disiez incurable se porte bien.

— Ce n’est pas vrai.

— L’avez-vous vu ?

— Non.

— Voulez-vous le voir ?

— Non, mon temps est trop précieux pour me déranger gratis.

Et puis on le traite d’empirique, comme si ce terme était une injure, et on le fait traduire en police correctionnelle pour exercice illégal de la médecine.

C’est l’histoire du docteur Vriès.

Empirique ! je réclame ce titre comme un honneur. Empirique, c’est l’homme qui observe, qui compare, qui cherche, qui trouve ; et l’autre qui, la tête bourrée de formules toutes faites, ne cherche qu’à les appliquer au hasard, sans regarder si elles sont vraies ou fausses, c’est le médecin de Molière !

N’est-ce pas l’empirisme qui amena Gilbert, Otto de Guerick, Grey, Wehler, Mussenbroek, Nollet, Dufay lui même, Lemonnier, Devis, à constater les divers faits produits par la machine électrique et qui devaient donner de