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« Dans un sens qu’on ne peut pas prêter à M. Velpeau, mais qui ressortirait évidemment de cette phrase malveillamment interprétée, un remède qui ne produirait aucun effet ne pourrait évidemment guérir le cancer, mais il est possible et rien ne démontre que si l’antidote du cancer est jamais trouvé, ce ne soit parmi les substances végétales ; quant à l’effet produit, le quinquina n’en produit souvent pas d’autres que de guérir la fièvre et de faire diminuer la rate, c’est-à-dire qu’il fait ce que M. Velpeau considère comme impossible.

« Sur dix-huit parce que, il y en a au moins six qui n’ont guère plus de valeur que le précédent, et qui ne peuvent, par conséquent, que nuire aux intérêts que M. Velpeau a voulu défendre. »

En effet, que disent ces dix-huit parce que ? Ils disent : je suis infaillible, nous sommes infaillibles.

Mais nous l’avons déjà dit : nous ne croyons plus à l’infaillibilité humaine, tant de fois démentie par les faits, et que M. Velpeau se rappelle qu’au delà du tribunal académique, au delà du tribunal de police correctionnelle, il y a le tribunal de la postérité qui pourra bien un jour le traduire à sa barre !

Quel malheur que toutes les académies ne puissent cacher leur injustice comme le fît, en 1761 , l’Académie des beaux-arts qui, ayant donné injustement le prix de Rome à un sculpteur qui ne l’avait pas mérité, fît briser tous les bas-reliefs du concours.

IV

M. Velpeau, dont nous venons de parler assez longtemps, terminait son rapport par ces mots :

« Ce que je voyais et ce que j’entendais était contraire à l’ordre logique des choses. »

Comme cette phrase sent bien son académicien ! Comme